mardi 3 janvier 2012

Glenlivet Celtic Heartlands (fr)

Le Glenlivet de Murray McDavid dans la prestigieuse collection Celtic Heartlands s'est retrouvé troisième ex-aequo avec l'Ardmore Daily Dram dans cette session. Pour une bouteille de ce prix (228 euros) et de cet âge (33 ans) dela est assez surprenant. Peut-être que la finition en Chateau Yquem a nui à la qualité de ce malt vénérable. 
Les avis sur cette bouteille sont fort partagés  puisque l'écart entre la cote la plus élevée (90) et la plus basse (72)  est de 18 points. La moyenne des cotes attribuées est de 84,58 points.
Voici les deux notes extrêmes:


Alexandre
Le premier nez est sur des notes marines et médicinales très discrètes, entouré d’un voile pâtissier, tendre et bien sucré. Il ne tarde pas ensuite à dévoiler une très belle complexité, débutant par des notes sucrées affirmées et très suaves (pâte d’amande, sucre de canne), dans une ambiance très « rhum », pour aller ensuite sur des notes plus marines et salées, où l’on décèle même une pointe de fumée, avant de finir sur des saveurs fraiches médicinales et d’eucalyptus. Très beau voyage au pays des arômes, avec un taux d’alcool bien intégré. Un peu de mal à s’ouvrir cependant, mais il n’en demeure pas moins très prometteur.
La bouche confirme la complexité et la belle construction du nez. On a à faire à un grand whisky. Sans être exubérante, cette bouche est dominée par la tourbe, les influences marines et un peu de goudron, après une attaque très suave voire aqueuse sur la salade de fruits et le miel, permettant encore la comparaison avec le rhum. Une pointe d’épices s’aperçoit, ainsi que des fleurs capiteuses. Une bouche très riche en arômes, mais qui a du mal à se faire précise. L’aération permettra aux notes sucrées de prendre le dessus sur les saveurs marines.
La finale, longue, est dominée par la tourbe marine et le sel, avec juste une pointe boisée et fruitée (amandes et fraises). Un merveilleux souvenir de chaleur mêlée de sel restera de longues minutes.
En conclusion, un très bon whisky. L’aération une fois la bouteille ouverte devrait permettre de préciser un peu la bouche.
90/100


Amor57
Lors du service, on est assailli par du caoutchouc. Pas du caoutchouc brûlé comme on peut en retrouver dans la tourbe, non, simplement du caoutchouc vulcanisé récemment, et qui donc laisse transparaître des relents soufrés, laissant rapidement la place à de la vanille, de la crème pâtissière. Avec un peu d’aération une autre palette se dévoile avec du vernis, quelques herbes aromatiques, un peu de craie et de carton, des fruits blancs lointains (pêche, pomme). Il fait vraiment aqueux et très léger. En bouche l’attaque est fuyante puis arrivent les épices, une âpreté boisée, de l’alcool net, des traces d’eucalyptus et une amande lointaine. La finale, faible en longueur et en intensité, continue sur cette âpreté désagréable et est complétée par une astringence marquée, tout aussi désagréable heureusement relevée d’une nette menthe et de traces d’anis.
72/100


L'ensemble des notes attribuées est ici: http://www.whisky-distilleries.info/WhiskyWDTS/RG/Bottle5.shtml#glenlivetmmdchWDTS


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